LA MAISON DES NOMBRES
Domaine : découverte du monde : approche du nombre
Objectifs :
- reconnaître globalement et exprimer des petites quantités organisées en configurations connues (doigts de la main, constellation, dés)
- associer le nom des nombres avec leur écriture chiffrée en se référant à une bande numérique
Séance 1 : Par groupe atelier, présentation de la frise numérique.
Atelier dirigé
Durée : 20 minutes
Matériel : une planche cartonnée, des photocopies de main montrant 1,2,3 doigts, des sachets transparents contenant 1,2,3 bonbons, boutons, allumettes, bougies, cailloux, …
Les enfants de la classe ayant tous trois ans, on se limitera au début de l’année à trois objets par collection. Dans un premier temps, la maîtresse dispose sur la table les sachets mélangés. Les élèves les manipulent librement puis ils les trient en fonction de critères au choix.
La maîtresse propose ensuite d’observer le plan de travail mural (la frise) : que voyez-vous ? qu’est-ce que ça nous dit ? Les élèves s’exprimeront : « on voit deux doigts, trois doigts comme ça,… ». La maîtresse expliquera alors la lecture du tableau : maison du 1, maison du deux, maison du trois,… chaque élève à tour de rôle, est invité à choisir un sachet et à le placer dans la maison correspondante. Ensemble, nous redirons quelle est la maison et essaierons de faire le nombre correspondant à l’aide de nos doigts.
Séance 2 : collective au regroupement.
Durée : 5 à 10 minutes
Matériel : une planche cartonnée, des photocopies de main montrant 1,2,3 doigts, des sachets transparents contenant 1,2,3 bonbons, boutons, allumettes, bougies, cailloux, …
Après un rappel de la séance 1, nous reprendrons collectivement cette activité régulièrement pendant plusieurs jours afin que chaque enfant puisse manipuler et s’approprier cette frise.
Séance 3 : par groupe atelier, la maison du 1 et la maison du 2.
Atelier semi-dirigé
Durée : 20 minutes
Matériel : fiches enfant et fiche enseignante A3, des étiquettes de sachets contenant un ou deux objets, colle.
Les 5 premières minutes seront consacrées à nouveau à un travail de manipulation collective du petit groupe mais avec les maisons du 1 et du 2 de la fiche (format A3) et des étiquettes de sachets contenant un ou deux objets. Ensuite la maîtresse demandera aux enfants : prenez une étiquette dans la boite, qu’est-ce que c’est ? (les étiquettes seront découpées à l’avance pour ne pas surcharger les enfants), « un bouton ou deux crayons, ou … », alors posez-la dans sa maison et on la colle. Refaire la même chose avec quatre ou cinq étiquettes.
Séance 4 : par groupe atelier, la maison du 1, la maison du 2 et la maison du 3.
Atelier semi-autonome
Durée : 20 minutes
Matériel : fiches enfant et fiche enseignante A3, des étiquettes de sachets contenant un, deux ou trois objets, colle.
Idem séance 3.
Après les vacances de Noël, les enfants nés en début d’année fêteront leur 4 ans. Lors de l’anniversaire, l’enfant et la maîtresse diront bien qu’il a eu 4 ans et essaiera de faire quatre avec ses doigts. Nous n’irons pas plus loin ce jour-là pour garder le plaisir de l’anniversaire mais la maîtresse gardera dans un sachet les quatre bougies pour lancer la séance 5.
Séance 5 : collective au regroupement.
Durée : 10 minutes
Matériel : une planche cartonnée, des photocopies de main montrant 4 doigts, des sachets transparents contenant 1,2,3,4 bonbons, boutons, allumettes, bougies, cailloux, …
La maîtresse propose d’observer le plan de travail mural (la frise) : que voyez-vous ? qu’est-ce que ça nous dit ? Les élèves s’exprimeront : « il y a une nouvelle maison, c’est la maison du 4, les doigt sont comme ça,… », chaque élève à tour de rôle, est invité à choisir un sachet et à le placer dans la maison correspondante. Ensemble, nous redirons quelle est la maison et essaierons de faire le nombre correspondant à l’aide de nos doigts.
Séance 6 : par groupe atelier, la maison du 1, la maison du 2, la maison du 3 et la maison du 4.
Atelier semi-autonome
Durée : 20 minutes
Matériel : fiches enfant et fiche enseignante A3, des étiquettes de sachets contenant un, deux, trois ou quatre objets, colle.
Idem séance 3.
Ingrédients pour la pâte à crêpe rapide : - 4 oeufs - 1 pincée de sel - 1 verre (20cl) de farine - 1 verre d'eau tiède - 1 verre de farine - 1 verre d'eau tiède | Préparation : Mélange tous les ingrédients. Ajoute 2 à 3 cuillères d'huile (ou de beurre fondu) Et maintenant trouve vite quelqu'un qui a une poêle pour faire cuire tes crêpes!! N'oublie pas d'essayer de faire sauter la première et de la rattraper dans la poêle ! Et c'est encore meilleur quand on la partage avec des amis ! Bon appétit ! |
8h20 - ATELIERS
présence participante des parents dans la classe
fermeture de la porte d'entrée de l'école à 8h40
Bonjour !
1- Tableau de présence :
Les enfants inscrivent leur présence avec une étiquette prénom
2- Ateliers permanents, sans consignes :
-Préparation de la collation avec l’ATSEM de la classe
-Lecture offerte par des parents dans le coin bibliothèque
-Diaporama sur l'ordinateur
-Langage entre pairs par le biais de jeux d'imitation dans le coin maisonnette et dans l'aire centrale délimitée par la bande blanche
-Echanges autour des cahiers
3- Ateliers temporaires, à consignes au fil du projet de classe :
Individuels ou collectifs, dirigés ou autonomes
Projets de classe traversant les 6 domaines d’apprentissages1- « S'approprier le langage »
2- « Découvrir l'écrit »
3- « Devenir élève »
4- « Agir et s'exprimer avec son corps »
5- « Découvrir le monde »
6- «Percevoir, sentir, imaginer, créer »4- Responsabilités :
deux enfants sont responsables d'une tâche pour les 4 jours de la semaine- " je range la classe "
- " je compte les absents "
- " je sers la collation "
- " j'arrose les plantes "
9h00 - REGROUPEMENT
1- Appel
2- Validation des responsabilités
3- Ancrage du projet de classe
4- Bilan immédiat d'un atelier par échanges autour des productions
4- Chants et comptines autour de la " valise magique "
9h15 - COLLATION
1- Passage aux toilettes , collectif en début d’année
2- Lavage des mains
3- Collation
(mise en place de responsabilités évolutives)
9h40 - REGROUPEMENT
1- Présentation personnalisée de « curiosités » de la maison :
objets , écrits, collages sur le cahier de l’enfant
ou
2 - Lecture offerte de l’album de la semaine
trame narrative travaillée en grand groupeou POURSUITE DES ATELIERS
1- Ateliers permanents, sans consignes :
-Préparation de la collation avec l’ATSEM de la classe
-Lecture offerte par des parents dans le coin bibliothèque
-Diaporama sur l'ordinateur
-Langage entre pairs par le biais de jeux d'imitation dans le coin maisonnette et dans l'aire centrale délimitée par la bande blanche
-Echanges autour des cahiers
2- Ateliers temporaires, à consignes au fil du projet de classe :
Individuels ou collectifs, dirigés ou autonomes
Projets de classe traversant les 6 domaines d’apprentissages1- « S'approprier le langage »
2- « Découvrir l'écrit »
3- « Devenir élève »
4- « Agir et s'exprimer avec son corps »
5- « Découvrir le monde »
6- «Percevoir, sentir, imaginer, créer »
10h00 - ACTIVITES PHYSIQUES
Unités d’enseignement par cycles ( environ 15 séances )
10h30 - RECREATION
S’habiller et se chausser tout seul
Jouer avec les copains dehors, vélos, jeux traditionnels de cour
11h10 - BILAN de la matinée
11h20 - 11 h30 Sortie
13h20 - ACCUEIL dans la salle de couchettes
Installation matérielle et ... affective du coucher
Coussins, doudous, serviettes éponge, couvertures …13h30 - ENDORMISSEMENT
Musique douce, pénombre,
présence sécurisante d'une ATSEM
14h45 - ACCUEIL échelonné dans la classe
Lecture d’albums, jeux d’imitations, jeux éducatifs
15h00 - ATELIERS
Projets de classe traversant les 5 domaines d’apprentissages :
1- Remédiation individualisée pour quelques élèves
2- Exercices d’ancrage, d’entraînement et de réinvestissement
pour les autres enfants.
3- Jeux d'imitations, jeux éducatifs
15h30 - LECTURE OFFERTE de l’album de la semaine
ou
- ECOUTE ET VOIX1- Audition musicale, rythmes, jeux vocaux, reconnaissance auditive
2- Jeux sur les réalités sonores du langage, syllabes, rimes, assonances
15h45-RECREATION
S’habiller
Jouer avec les copains dehors, vélos, jeux traditionnels de cour16h10- BILAN de la journée
16h20 - 16h30 Sortie
1-Principes,démarche et rôle de l’enseignant
« Le jeune enfant agit avec son corps et expérimente, en les vivant, les rapports sensibles qu'il entretient avec les choses et avec le monde. L'approche sensible est un moyen d'apprendre qui ne se distingue que progressivement de l'approche rationnelle, à mesure que l'enfant apprend à mieux différencier un sentiment, une impression, un argument.
Les activités artistiques entretiennent de nombreux liens avec d'autres domaines d'apprentissage qu'elles permettent de compléter ou de prolonger. Elles ne sont pas seulement des moyens d'expression et de découverte. Elles ouvrent des voies pour s'approprier des connaissances.
Les apports de l'enseignant ménagent l'ouverture au dialogue, à la comparaison, permettent l'appropriation de savoir-faire et favorisent les projets.
L'école maternelle propose une première sensibilisation artistique. La rencontre avec les œuvres et les artistes nourrit la curiosité de l'enfant et sa capacité à s'émerveiller. Elle lui apporte des repères.
L'enseignant l'encourage à exprimer ses réactions face aux productions. Il l'incite à trouver des liens entre les inventions, les solutions des créateurs et ses propres tentatives. Il se familiarise avec des œuvres qu'on lui fait découvrir dans des contextes différents. Il en perçoit des aspects divers et en distingue certaines particularités. Il acquiert ainsi un début de culture visuelle et musicale.
Ces rencontres s'appuient sur le plaisir de la découverte de l'enfant, visent à nourrir sa curiosité et son regard, à développer son intérêt. Les œuvres et les artistes proposés viennent en appui d'une expérience créative concrètement vécue. Les repères culturels permettent d'aborder l'œuvre dans son contexte, apportent des connaissances sur l'œuvre, l'artiste et sa démarche.
Les moments d'échanges donnent l'occasion d'évoquer les procédés utilisés, de constater les effets produits, d'exprimer les sensations éprouvées. Ils permettent à l'enfant d'exercer sa faculté d'observer, d'enrichir son vocabulaire, de préciser sa démarche et d'écouter d'autres manières de faire et de voir
Les activités de création offrent à l'élève des situations où s'associent les désirs de faire, voir, penser et dire.
L'activité sensorielle s'appuie sur le langage qui aide à nommer les sensations et à établir progressivement des relations entre elles.
Le langage oral qui accompagne l'action permet la mise en mots et l'objectivation de l'expérience.
L'enseignant aide l'enfant à préciser son expression, en engageant le dialogue et en multipliant les interactions.»
Extraits programmes 2002
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STRUCTURATION DU TEMPS LA MISE EN PLACE DU CALENDRIER AU CYCLE 1 | ||
La notion de temps est une compétence transversale qui se construit dans tous les domaines d’activités de l’école maternelle. La relation du jeune enfant au temps est d’abord fortement physiologique et affective (repas, repos, « heure des mamans »,…)
C’est dans les diverses activités de la classe et dans la régularité et l’enchaînement de ces moments (emploi du temps) que l’enfant commence à construire les notions de chronologie, durée, rythme (cycle) ; à partir de situations concrètes : plantations, élevages, cuisine, chant, rondes, parcours, cahier de vie, récit … L’entreprise de représenter le temps doit être progressive. C’est un objectif très complexe qu’il ne faut pas imposer sans s’appuyer sur un événement attendu par l’enfant en veillant à adapter le codage à ses compétences. Expérience des tout-petits à la rentrée = construction des repères (fin des pleurs) - I) Le calendrier : Son arrivée dans la classe : A quel moment commencer à construire le calendrier au cycle 1 ? « Maîquesse ! C’est quand mon ‘niversaire ????… »
- II) Le calendrier : Sa mise en place progressive - III) Installer et construire un calendrier avec les élèves 1) Mise en place d’une première bande temporelle en cours de petite section 2) Poursuite de cette bande temporelle après la fête et construction progressive de notre calendrier de classe 3) A la fin de la petite section 4) Le calendrier en moyenne section 5) Exemples d’échanges et de planifications de projets en utilisant notre calendrier 6) Organisation du travail sur le calendrier
3) Les anniversaires
EXPERIENCE DES TOUT-PETITS A LA RENTREE Construction des repères = fin des pleurs Il faut donc aider l'enfant, en travaillant sur la succession régulière des moments vécus à l’école, à construire lentement, progressivement ses repères temporels. I ) LE CALENDRIER : Son arrivée dans la classe. A quel moment commencer à construire le calendrier au cycle 1 ? La représentation du temps s’appuie sur la volonté forte de ne pas oublier un événement, de l’attendre en repérant son arrivée… La progression proposée ici propose donc de construire un calendrier au cycle 1 à partir du repérage d’un événement attendu par la classe.
Remarques sur les difficultés dues à l’âge des élèves : - comprendre qu’une photo ou un dessin représente un moment. (Certains codages de déroulement de la journée utilisent des photos d’ateliers, de la sieste, de la récréation,…). Les élèves ont souvent une approche affective de ces images, ils ne les appréhendent pas dans le sens souhaité par l’adulte. (Ils se voient ou reconnaissent d’autres élèves sur les photos mais ne voient pas le moment représenté). Les dessins amènent cette abstraction. - comprendre qu’une case, une ligne ou une feuille représente une journée. Pour le jeune enfant, la journée se situe entre deux « dodos ». Il doit associer la durée de la journée à la case désignée (associer un espace à un temps donné).- connaître le sens de lecture Cette compétence est en cours de construction au cycle 1, on évitera les tableaux à double entrée pour commencer qui demandent une maîtrise experte du code social (on privilégiera les frises chronologiques). - situer le jour, le moment présent sur la représentation (le calendrier) Se repérer sur le calendrier, utiliser le code (pince à linge, bonhomme…pour indiquer « aujourd’hui »). - coder et décoder les évènements attendus Pour faciliter l’entrée dans l’écrit, on pourra associer l’écrit à l’image ou au dessin (en début de cycle). II ) LE CALENDRIER : sa mise en place progressive La représentation du temps se construit progressivement à travers tout le cycle 1 (et même au-delà) à partir d’évènements attendus, de moments vécus en classe, …
- L’événement est codé avec les élèves sur la dernière case (ou feuille) par un écrit et une photo ou une image le représentant.
Pour matérialiser le temps qui passe, on déplace un objet (pince à linge, bonhomme, photo du groupe classe, …) de case en case. On situe ainsi le jour jusqu’à l’événement.
Le repérage du jour sur le calendrier à l’aide d’un objet ou d’une photo est l’élément clé qui permet à l’élève de : - repérer concrètement le moment vécu (aujourd’hui), illustré par l’objet - Situer le passé proche (avant l’objet)
Dès le jeudi matin il s’agit de coder l’évènement « pas classe » ou « maison » du mercredi (dessin d’un maison)
Après l’événement, la première ébauche de calendrier ainsi constituée peut-être : - abandonnée, si les élèves ne semblent pas encore prêts, tout en envisageant de tenter à nouveau de le remettre en place à partir d’un autre événement de la classe.
Une frise de ce type peut être construite au cours de la première année du cycle, puis utilisée pendant la deuxième année et le début de la troisième année (grande section). Les constats avec les élèves : Une première prise de conscience de la notion de semaine dans un premier temps, puis progressivement de mois, pourra être abordée à partir des longues bandes (en grande section) : - construites au jour le jour mise en place de la notion de semaine. - construites à la semaine dès le lundi matin pour toute la semaine dans les grandes lignes, les autres événements importants sont placés progressivement au fil des jours mise en place de la notion de mois.
La prise de conscience de la notion de mois ne peut se faire que si l’on dispose de bandes sur un temps suffisamment long en amenant les élèves à prendre conscience de l’assemblage des semaines et proposer alors le découpage des bandes en mois. Il est à noter que chaque élève évolue à son propre rythme et qu’il construit ses compétences dans ce domaine en puisant progressivement dans les outils à sa disposition sur le calendrier de la classe. IV) LE CALENDRIER : un exemple de progression sur 2 ans avec une classe de tout-petit/petits puis de petits/moyens (Classe de Maryline BEAUBE)
1) Mise en place d’une première bande temporelle en cours de petite section : A partir d’une demande, d’un questionnement des enfants : « dans combien de jours est la fête de Noël ? ».
2) Poursuite de cette bande temporelle après la fête et construction progressive de notre calendrier de classe : D’autres événements suivant cette fête m’ont permis de relancer cette recherche : les vacances de Noël et Noël à la maison. - Dans un premier temps : Pas de nom de jour inscrit
- Progressivement, au cours de l’année : Les temps importants à vivre ensemble sont représentés sur le calendrier
3) A la fin de la petite section : Les grandes vacances sont représentées à la même échelle afin que les élèves se représentent la durée par rapport à la longueur de la bande qui serpente dans la classe. On y note les anniversaires qui ont lieu pendant Juillet et Août ainsi que la rentrée des classes ! A la rentrée scolaire, suivant cette classe une deuxième année, j’ai repris ce calendrier après échange avec les enfants et l’ai réutilisé en début d’année, point de départ de notre nouveau calendrier. Une démarche similaire est possible en utilisant le calendrier de la classe précédente (ne pas jeter l’outil)
4) Le calendrier en moyenne section : - Ce calendrier s’étoffe progressivement et sert de base à nos planifications et organisations de projets. Grâce à lui, on peut s’organiser et anticiper sur nos activités à venir, mais aussi se souvenir. - Progressivement : - Les noms des jours sont repérés et écrits associés à des évènements (on ne prend en compte que ceux pouvant être identifiés par un évènement)
5) Exemples d’échanges et de planifications de projets en utilisant notre calendrier : - Pour les anniversaires du mois d’Avril : - La médiathèque le jeudi matin toutes les 3 semaines : - La fête des mères : - Fanny ou Maryline…. Qui fait classe aujourd’hui ? - Remarques :
6) Organisation du travail sur le calendrier : Ce temps se situe en début de matinée, souvent en regroupement. L’enseignant peut aider à structurer, organiser, apporter des compléments pour planifier en fonction des différents projets en cours. V) Un exemple en grande section - Une réflexion collective est menée autour de la question : - d’abord les réponses à la question « un calendrier pour ???? » A noter : Autour de la demande « Savoir la date » nous avons inventé des dates « mercredi 4 mars 1912 ; jeudi 24 juin 1423…. » ces dates fonctionnent en terme de type d’écrit mais nous avons précisé que ce n’étaient pas des dates réelles. Ce jeu de langage a permis de définir ce qu’était une date : jour - « numéro » (quantième) - mois et année. Un calendrier…pour… …savoir quel mois on est. - Dans un deuxième temps on définit les caractéristiques nécessaires aux calendriers pour répondre aux utilisations souhaitées (texte en vert ci-dessus)
2) Réaliser un calendrier pour repérer un évènement : Par groupes de trois, les enfants réalisent un calendrier pour ne pas oublier les jours de piscine (lundi) pas d’abstraction (dessin de l’eau),
pas d’association case/jour,
pas de cycle de semaine (3 jours entre deux lundis et deux lundis qui se suivent),
perception confuse d’un calendrier mensuel
- Certains réclament des modèles d’écriture des jours de la semaine pour bien localiser les lundis sur la frise. Ils précisent leur demande en les dictant dans l’ordre (collectif).
Les calendriers proposés sont analysés pour conserver la réalisation accessible à tous et ne présentant pas d’erreur (reprise du calendrier précédent en situant correctement les lundis). On privilégie la frise chronologique.
Cette frise est le point de départ à la progression précédemment présentée. Elle se socialise progressivement : les noms des jours apparaissent d’abord lorsqu’ils sont associés à un évènement de vie de classe, les jours de la semaine sont repérés progressivement….
3)Les anniversaires en grande section En grande-section, les enfants ont souvent notion de leur mois de naissance ou mieux de leur date de naissance. Il est possible d’utiliser un calendrier annuel sur lequel chacun repère sa date d’anniversaire à partir de la lecture de celle-ci sur la liste donnée par l’adulte pour l’ensemble de la classe. - repérage de son prénom, de sa date de naissance dans la liste - reconnaissance globale du mois sur le calendrier - recherche du quantième, écriture du prénom...)
Les enfants ne peuvent réaliser ce calendrier qui nous donnerait la date…. Il s’agira d’abord de trier ces calendriers (repérer l’année et mettre de côté les anciens pour ne conserver que ceux de l’année en cours…) Un calendrier annuel est utilisé pour les anniversaires (voir ci-dessus). L’éphéméride :
5) De la frise chronologique au calendrier mensuel : La frise chronologique de la moyenne section peut être prolongée en début de grande section (premier trimestre). Les semaines sont découpées à partir des lundis (code social donné par l’adulte) et réorganisées en tableaux mensuels en s’aidant des couleurs ou des noms des jours et des quantièmes…. (Réalisé par les enfants avec la bande chronologique ce tableau mensuel sera ensuite reporté sur une feuille de couleur)
Chaque nouveau mois est mis en place sur une feuille quadrillée sur laquelle les événements connus par avance sont codés.
Puis les évènements sont codés :
- les anniversaires (report des indications du calendrier des anniversaires) - choix du jour pour fêter les anniversaires qui ont lieu le mercredi, le samedi ou le dimanche Pour faciliter l’affichage les feuilles des mois écoulées (de couleurs différentes) sont superposées en laissant apparaître le nom des mois passés. Seul le mois en cours est affiché.
Gestion :
C’est le seul outil de repérage qui permet de différencier clairement le matin et l’après–midi, de noter les évènements spécifiques à chaque semaine.
« Maîquesse ! C’est quand mon ‘niversaire ????… » L’anniversaire est un événement souvent fêté à l’école. Le besoin de codage serait sollicité après avoir fêté le premier anniversaire (le ou les premiers anniversaires) pour que les enfants donnent du sens à cet évènement de la vie du groupe. « Mais maît’esse… c’est… quand… mon l’anniversai’ à moi ???? » Le langage permettra d’apporter le premier vocabulaire : c’est dans très longtemps, c’est dans une semaine, c’est mardi prochain, c’est le 4 Novembre, c’est passé….) Mais, le codage ne peut s’appuyer sur la notion de date (trop complexe) mais uniquement sur l’attente de l’événement soit la notion de chronologie : « passé « à venir » « avant » « après »… Exemple de représentation :
- l’événement passé peut être codé par la photo de l’évènement accompagnée du prénom de l’enfant.
- l’anniversaire passé est matérialisé par les bougies du gâteau collées (les vraies) sous la photo (on peut aussi le matérialiser par la photo de l’évènement en classe : l’enfant soufflant les bougies du gâteau…) - le prochain anniversaire est celui du premier enfant de la frise dans le sens de lecture qui n’a pas de bougie sous sa photo. (ou celui après la photo du dernier anniversaire fêté en classe) On peut aussi choisir d’afficher uniquement la photo du prochain anniversaire (et construire l’outil progressivement au fil des anniversaires) ; on code alors les anniversaires passés (bougies), le prochain (photo sans bougie), les autres seront localisés dans le temps par le langage de l’adulte (bientôt, après, dans longtemps…). On propose aussi le vocabulaire social lié au temps (dans deux jours, jeudi prochain, le 15 mars…).
La représentation du temps n’est pas une fin en soi, elle participe à la construction du concept comme l’ensemble des activités de la classe. Les outils, le codage utilisés doivent être adaptés aux compétences des enfants et répondre à une nécessité de repérage d’évènements vécus ou attendus.
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(Synthèse réalisée par Philippe MONDON, Maryline BEAUBE et Pascale FAMELART) | Pour revenir au menu, fermer cette fiche |
La trace écrite | |
- Pourquoi laisser une trace écrite ? - Faut-il systématiquement qu'il y en ait une ? - Quelle trace écrite laisser dans les cahiers des élèves ? - Pour qui ? Je voudrais tout d'abord apporter quelques précisions sur ce que j'entends par « trace écrite » dans cette situation : Tout document, tableau, support, individuels ou collectifs, construit par le maître et les élèves et permettant à ceux-ci de construire leurs apprentissages mathématiques. La trace écrite doit avant tout permettre : - aux élèves de construire, d'approfondir leurs compétences mathématiques, - aux enseignants d'observer et évaluer les progrès de leurs élèves, - aux parents d'avoir un regard sur les situations et compétences travaillées en classe. Beaucoup de situations et activités mathématiques à l'école maternelle ne laissent pas de traces écrites : Les jeux, les manipulations avec du matériel, les exploitations d'albums, les mises en situation avec les élèves,les « instants mathématiques » où l'on exploite sur l'instant une situation de la vie de la classe, les activités collectives ou en petits groupes où la réflexion orale et la manipulation sont privilégiées. Est-ce pour autant qu'il ne faut pas de trace écrite de toutes ces situations d'apprentissage mathématique vécues en classe? Je voudrais faire la différence entre la trace écrite, réfléchie et réalisée par l'enseignant de la classe, permettant de construire, approfondir, évaluer des apprentissages mathématiques et les exercices d'application hors situation de classe, pêchés sur internet ou dans des livres et fichiers, qui ne sont pas des situations d'apprentissage.
Les documents d'accompagnement des programmes en mathématiques vont bien dans ce sens: « Vers les mathématiques en maternelle, page 20 »:
1/ Une trace écrite, pour quoi faire ? 2/ Une trace écrite, pour qui ? 3/ Une trace écrite, où ? 1/ Une trace écrite, pour quoi faire?
1-1 La trace écrite, outil d'apprentissage construit par l'enseignant, à disposition des élèves : Le panneau des représentations numériques:
Affiché au coin regroupement, à côté du panneau présence-absence. Sur l'ardoise velleda, on écrit chaque matin le nombre d'absents et de présents.
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Type de situation : Vie de classe
Compétences :
Nombre d’enfants concernés et organisation :
Déroulement proposé :
1) Présentation des classeurs vides en regroupement, avec toute la classe :
- Un classeur par enfant
- Sa fonction : y placer sur des feuilles ce que l'on sait sur les nombres et les quantités et continuer à apprendre d'autres choses dans ce domaine
- Echange oral sur ce que l'on pourrait y coller pour montrer nos connaissances
2) Premières recherches en ateliers avec un groupe d'enfants de 4 à 6 :
- Préparation du matériel à adapter en fonction des propositions faites en regroupement
- Consigne donnée : " En utilisant le matériel à disposition sur la table, rechercher, choisir , découper et coller sur des pages blanches ce que l'on sait sur les nombres et les quantités "
- Perforer les pages et les ranger dans son classeur
- Laisser le temps aux enfants de s'approprier la situation et de faire leurs recherches :
plusieurs séances en ateliers seront nécessaires pour chaque enfant (sur une durée d'une à deux semaines)
3) Présentation collective des classeurs à compter :
Faisant peut-être émerger de nouvelles propositions à exploiter !
Prolongement :
Des recherches quotidiennes en petits groupes (ateliers) ainsi que des bilans réguliers sont indispensables avant de poursuivre la progression proposée.
Il faut laisser aux élèves le temps de s'approprier la situation et effectuer pleinement leurs recherches.