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  • : OBJECTIF SOLEIL - Ecoles Almanal et Chaims
  • : Le désir de permettre aux enfants marocains des quartiers défavorisés d'aller à l'école maternelle. En créant grâce à ce blog un partenariat de développement solidaire entre l'école Al manal de Sidi-el-bernoussi et l'école Chaims de la balnlieue de Rabbat et les français et françaises qui sont prêts à s'engager dans cette action. Ce blog se veut aussi lieu de ressources éducatives.
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Maroc | Enseignement:tout reste à faire dans le préscolaire

- Inégalité entre les régions et entre les sexes

- Absence des compétences

Quelle place donne-t-on au préscolaire au Maroc? La Charte d’éducation et de formation (2009) le qualifie de levier principal de la réforme. Mais la réalité est beaucoup plus complexe. Dix ans après le lancement de la réforme, peu de choses ont beaucoup changé.

Au contraire, à l’image du reste, elles se sont aggravées. Devant ce tableau chaotique, le ministère de tutelle et le Conseil national supérieur de l’enseignement ont lancé un plan d’urgence pour «insuffler une nouvelle dynamique à cette réforme», et surtout, répondre à la dégringolade du Maroc dans le classement mondial.

Comme pour le reste, le préscolaire est donc considéré comme une priorité par le plan d’urgence. Ces problématiques ont été exposées lors d’un colloque organisé par le ministère de l’Education nationale, de l’Enseignement supérieur, de la Formation des cadres et de la Recherche scientifique, les 6 et 7 octobre à Rabat. «Une structure dédiée exclusivement au préscolaire sera créée dans les couloirs du ministère de l’Enseignement», tranquillise Khadija Benchouikh, directrice chargée de la Promotion de l’enseignement privé et du préscolaire.

Il faut dire que les chiffres sont alarmants. Selon la direction des statistiques, seuls 132.491 ont bénéficié d’enseignement préscolaire moderne en 2007, le reste (570.000) est passé par les écoles coraniques traditionnelles. Au total, un enfant scolarisé sur trois n’a pas bénéficié d’un enseignement préscolaire. Dans le monde rural, la proportion est proche d’un enfant sur deux, et pour les petites filles, elle dépasse les deux tiers.

Tous les participants au colloque ont mis l’accent sur la place particulière du préscolaire, un lieu d’expérience et d’apprentissage essentiels qui permet de sortir de la petite enfance. «Le préscolaire doit assurer un éveil au développement corporel, à la communication orale et écrite et un éveil mathématique et scientifique», a insisté Patricia De Boeck, experte à l’Unesco, venue partager sa longue expérience dans le domaine. «Le préscolaire est le premier affrontement avec le monde extérieur, il faut être vigilant afin de mieux répondre aux besoins de ces enfants», ajoute l’experte. Selon elle, les premières conditions doivent être respectées pour réussir un préscolaire de qualité: développer une pédagogie d’accueil, proposer un préscolaire où les enfants peuvent s’épanouir (Jeux-permis), assurer l’hygiène et la santé de l’enfant.

L’enseignement au cycle préscolaire exige de la part des éducateurs des compétences spécifiques et complexes. Construire ces compétences relève de la formation initiale, cependant la formation continue doit accompagner l’enseignant tout au long de sa vie professionnelle. Au Maroc, l’absence de structures chargées de la formation de cadres du préscolaire constitue une des raisons majeures des dysfonctionnements du secteur.

«Pour changer les choses, le Maroc a l’obligation de disposer de formateurs de qualité», insiste Xavier Rosy, le deuxième expert de l’Unesco invité à ce colloque. Les formateurs doivent, ainsi, être conscients des besoins des enfants et capables d’exploiter les atouts de l’environnement dans un but éducatif. Or, sans structures stables pour la formation initiale et continue en matière du préscolaire, il ne faut s’attendre à aucune révolution dans le secteur. «Même pas à une légère amélioration», renchérit le président de l’Instance nationale du préscolaire.

Un autre problème à surmonter: celui des curricula. Nul ne conteste leur importance dans l’enseignement en général, et dans le préscolaire en particulier. Le curriculum est un instrument stratégique essentiel dans la promotion d’une éducation de base. C’est pour cette raison que le curriculum du préscolaire devrait occuper une position importante dans les programmes d’éducation. Il doit prendre en charge les valeurs auxquelles se réfère la société et «sa philosophie doit aller dans une démarche de résolution de problème», selon les termes de Patricia De Boeck.

Le sujet est battu et débattu. Reste à savoir comment le gouvernement compte s’y prendre sur le terrain. Pour la plupart des participants dans ce colloque, ceci n’est qu’une rencontre comme les autres. «Nous avons déjà participé à ce genre de rencontre, mais au niveau de la mise en œuvre des recommandations, on n’a rien vu venir», martèle le président de l’Instance nationale du préscolaire.

Le colloque organisé par le ministère est tenu dans le cadre du programme national d’appui à l’enseignement fondamental (APEF). Financé par l’AFD (Agence française de développement), ce programme a coûté près de 6 millions d’euros. Trois composantes forment les principaux grands chantiers de ce programme : le plan académique d’éducation et de formation, la gestion du temps scolaire et le préscolaire et l’éducation non formelle. 

D’après leconomiste.com

 

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